Poèmes Francais

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ORAISON DE L’ORDRE NOIR

Dans des tours inachevées
La comédie du pouvoir terrorise
Les ésotériques de la répulsion
Selon le présage de l’ange dérangé
Les animaux domestiques déchiquettent
Des femmes opulentes aux apparences calamiteuses

Avant que les vapeurs de sang ne s’évanouissent

La clé emblématique des songes d’hier
Punit sous les latitudes des tropiques
Le péché qui refuse de s’épanouir
Les cornes poussent vers le cerveau
Au pays où le deuil spirituel
Est porté par le poids d’un cauchemar
Sous une lampe diffusant une atmosphère lunaire

Les dictionnaires du remords et de la déception

S’accouplent dans les ténèbres de l’inconscient

Dans la cité des miroirs aveugles
L’ivresse de la drogue sera le milieu du plaisir

PARODIE DES ORAISONS FUNEBRES

Lorsque la respiration toxique

Vole au-­dessus des obstacles

Les murs du bunker de Dieu
Se fissurent
L’eau et le sel
L’hostie et l’encens Finissent ensemble
Dans les égouts de l’invisible

Des mercenaires du Mal
A l’âme polluée
Noient leur violence
Dans la piscine de l’abjection Tandis que
Des prêtresses en extase Aspergent
Des danseurs obèses purulents

De leur lubricité vindicative

L’ordre des ancêtres dégénéra

Quand l’hallucination chamaïque

Éteint le soleil et que
La curiosité de la compassion Fit naître une fille

Hallucinée de l’abstinence Comme le lion fatigué
Ne chasse plus que des cadavres

Celui qui écoute les gens Mesure le vide
Qui le sépare du silence

CRYPTOGRAMME

Les larmes de la folie remplissent de mort athée

Les orbites vide de croyances
Tandis que l’ombre crucifiée de la luxure

Illumine le dernier libertinage de dieu
Un cerveau gangrené par la semence du démon

Dicte le Code Pénal des fantasmes inassouvis

A la jeune morte déflorée par le regard
Et tuée dans le cendrier des angoisses

Dans les veines bleues le sang contaminé sourit

Et sous le soleil d’hiver les oiseaux dessinent

Maladroitement des croix gammées
Sur le firmament sans étoiles
Le Sphinx menotté prédit la mort de l’acier

Dans le temple où le silence raye les murs
Et où suinte l’accusation d’être né trop tard

L’HOLOGRAMME DU PIÈGE

La beauté drapée dans des cadavres

Excite la vengeance du monde sauvage
La fourrure tachetée de sang attire
Les vampires femelles de la torture
Qu’un permis de tuer soit accordé
Pour supprimer toutes les créatures
Dont la frime insolente est sans limites
Les souffrances que dissimule la fourrure

Prédisent une mort violente à son porteur

Broyez le bras de la bourgeoise arrogante

Comme le piège a cassé la patte de la liberté

L’immense tristesse du regard de la bête captive

Autorise l’égorgement de la femme en zibeline

Le manteau de fourrure – le look qui tue

Aucune justice humaine ne satisfera

La soif de vengeance du dieu des bêtes